Chiffres du chômage : un sombre tableau, inquiétant pour les salariés précaires et les seniors


Les chiffres du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en octobre 2016 viennent de paraitre : ils confirment les chiffres de septembre, et sans inversion de la courbe du chômage.

Certes, le nombre d’inscrits en catégorie A recule de 0,3% sur un mois, et il recule de 1,3% pour les inscrits en catégorie B (728 000 personnes étant toujours en activité réduite courte). Mais toutes catégories confondues, (A, B, C, D, E) le nombre d’inscrits à Pôle emploi en France est de 6 547 6000 personnes !

Les chiffres d’octobre confirment ceux de septembre : la baisse légère d’inscriptions en catégorie A ne concerne pas les salariés âgés de plus de 50 ans (+0,4% sur un mois, +1,4% sur 3 mois, +1,6% pour l’année), cette catégorie progressant fortement, toutes catégories confondues (pour les catégories A, B et C : +1,9% sur un an).

Autre constat : la progression dramatique des inscrits en activité réduite longue, c’est-à-dire que la précarisation du salariat s’aggrave dangereusement. La catégorie C (plus de 78 heures travaillées dans le mois) est en effet celle qui progresse le plus, plus d’un million de personnes étant concernées (1 253 200) avec +0,2% sur le mois mais surtout +9,1% sur l’année !

Avec le recul de l’âge de la retraite, nombreux sont les salariés qui pendant des années sont dans l’obligation de « combler » l’absence d’emploi et de pension de retraite par de petits boulots précaires (chez les 50 ans et plus, +1% d’inscrits sur un mois pour les catégories B et C) et par les allocations chômage, assurant bon an mal an un relai entre emploi et prestations de vieillesse. Un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publié ce mois rappelle qu’à elles seules, les allocations chômage et les pensions d’invalidité représentent chacune environ une personne sur quatre parmi celles ni en emploi ni à la retraite entre 55 et 60 ans.

Force Ouvrière rappelle son opposition à reporter toujours et encore l’âge légal de départ en retraite, ce qui conduit à créer une nouvelle forme de pauvreté chez les seniors.


Source: Communiqués FO

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