Chez Pro à Pro, la ténacité payante des salariés

Le 30 janvier, près de deux mois après l’ouverture des NAO et une grève pour les salaires le 21 janvier sur quatre sites à l’appel de FO, les salariés de Pro à Pro ont contraint la direction générale à apporter de vraies réponses à leurs revendications.

L a journée de grève le 21 janvier, à l’appel de FO sur quatre sites de Pro à Pro, en a dit long sur le mécontentement salarial dans l’entreprise (2 400 salariés en France) appartenant au groupe METRO. Sur le site de Montauban (Tarn-et-Garonne) qui emploie 530 salariés et où FO est le seul syndicat représenté, tout comme à Chaponnay près de Lyon, sur celui de Château-Gontier en Mayenne, où FO est majoritaire, ou encore sur celui de Saint-Gilles en Ille-et-Vilaine, où FO est présent, la journée de débrayage a été suivie. Ainsi, par 70 % des personnels à Montauban. Et pour cause. Pro à Pro, spécialiste de la livraison alimentaire aux professionnels de la restauration, présent dans vingt-cinq pays, a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires (CA) de 1,377 milliard d’euros. Un CA en hausse de 15 % sur l’exercice 2023-2024. Mais le 15 janvier dernier, et tandis que la négociation annuelle sur les salaires avait débuté le 3 décembre, la direction n’a proposé qu’une mesure générale d’augmentation de 25 euros brut et des mesurettes, indique le délégué central FO, Laurent Bertazzo. « = Pour FO, la proposition était donc totalement insuffisante. D’autant que chez Pro à Pro, les salaires à l’embauche ne dépassent le Smic que de 20 à 30 euros. Et par ailleurs, la grille salariale est tassée.

 625 euros de plus qu’actuellement sur 2025

En amont de la grève du 21 janvier, la direction propose alors 40 euros brut (pour les ouvriers, employés et agents de maîtrise) et 25 euros pour les délégués commerciaux. Est présentée aussi une prime d’ancienneté pour les cadres, une formule dérogatoire à l’accord de participation et, en sourit encore le militant, l’octroi d’un jour de congé pour déménagement. Toujours pas satisfaisant pour la délégation FO, pressant la direction de faire mieux. Ce qu’elle a fait le 30 janvier, lors d’une nouvelle réunion de négociation. Ainsi, aux mesures acquises s’en ajoutent d’autres. Parmi celles-ci, l’ajout de 15 euros brut au 1er juillet, qui viendront s’additionner aux 40 euros brut (avec effet rétroactif au 1er janvier) pour les ouvriers, employés et agents de maîtrise. Cela représente 625 euros de plus qu’actuellement sur 2025, se félicite le syndicat FO. Parmi encore les mesures décrochées, celle concernant la grille des cadres. Il est ajouté 10 euros à chaque tranche/niveau, indique Laurent Bertazzo. En septembre, précise-t-il, s’ouvrira par ailleurs une négociation concernant le titre-restaurant en vue du transfert de la part patronale sur le salaire brut. Cela correspondrait à une augmentation de salaire de 90 euros net par mois, calcule le militant, qui avec le syndicat FO veillera à ce que tous les engagements pris lors de ces NAO soient tenus et respectés de tous.

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