Chez Auchan, 2 389 postes supprimés : FO exige une solution pour chaque salarié

Le distributeur nordiste a annoncé, le 5 novembre, la suppression de 5 % de ses effectifs français. Tandis que des négociations débuteront le 28 novembre, FO exige un accompagnement social à la hauteur face à l’impact dramatique de ce plan de restructuration sur l’emploi et la vie des salariés.

Personne ne s’attendait à une restructuration aussi sévère. Le volume d’emplois concernés est monstrueux !, dénonce Franck Martinaud, délégué syndical FO d’Auchan Retail en France, qui redoute des conséquences humaines dramatiques. La restructuration annoncée le 5 novembre est inédite : l’enseigne alimentaire de la famille Mulliez veut supprimer 2 389 emplois (2 070 suppressions nettes en comptant la création de 319 postes). Soit 5 % des effectifs en France. En 2020, elle avait supprimé 1 475 postes, après avoir déjà conduit un plan de départs volontaires concernant 500 postes.

Mauvais choix stratégiques

Tous les secteurs sont touchés. Dans les magasins, la restructuration portera sur 1 381 postes, par la disparition de métiers dans les hypers (dont celui de conseiller commercial vente équipement), par la fermeture des trois hypers (Clermont-Ferrand Nord dans le Puy-de-Dôme, Woippy en Moselle, Bar-le-Duc dans la Meuse), d’un supermarché à Aurillac (Cantal) et de six magasins d’ultra-proximité. Dans la logistique, trois entrepôts ― Paris, Lille (Nord) et Lyon (Rhône) ― seront fermés, supprimant 224 emplois. Mutualisées, les fonctions « support » subiront 784 suppressions de postes.

Alors que l’enseigne motive sa décision par une dégradation des résultats (au premier semestre, Elo, la maison mère du groupe, a affiché une perte nette de près de 1 milliard d’euros), la FGTA-FO pointe de mauvais choix stratégiques.

La réduction projetée de 25 % des surfaces de soixante-cinq hypers inquiète. Comme le passage possible en franchise de deux tiers des deux cent cinquante supermarchés, qui remettrait en cause le modèle de groupe intégré. Face au séisme, FO exige une solution pour chaque salarié. Les moyens alloués au plan social doivent être à la hauteur !, prévient Franck Martinaud. Les négociations sociales débuteront le 28 novembre.

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