Très inquiets quant à l’avenir de leur site, les métallos FO d’Amcor Flexibles à Sarrebourg (Moselle) ont manifesté mardi 24 octobre à Bruxelles, en Belgique, où se tenait le comité de groupe européen.
Cela fait plus d’un an que l’on craint un plan de licenciements, que la direction France laisse mijoter les 230 salariés dans un climat anxiogène. Ça suffit !, dénonce Hervé Juszczak, secrétaire du syndicat FO (majoritaire à 86,67 %) sur le site mosellan d’Amcor Flexibles, spécialiste australien de l’emballage alimentaire. Déterminés à défendre l’emploi, les métallos FO ont affrété mardi 24 octobre un bus pour rejoindre Bruxelles, en Belgique, où se tenait le comité de groupe européen. Nous n’avons aucune information sur notre avenir, ni interlocuteur sur notre site pouvant nous répondre, appuie-t-il.
Mais tous les voyants sont au rouge, et le syndicat ne cesse de tirer la sonnette d’alarme et de s’élever contre toutes les décisions susceptibles de précipiter une restructuration. Au printemps, les élus FO du CSE (comité économique et social) ont lancé une procédure de droit d’alerte économique face au choix de l’entreprise de transférer de nouveaux volumes d’activités du site mosellan, fragilisé, vers d’autres usines en France. Cela nous fait perdre un gros client, représentant plus de 20 % du chiffre d’affaires du site, précise Hervé Juszczak.
FO entend obtenir des réponses
Fin juin, l’inquiétude est montée d’un cran lorsque la direction a décidé de ne plus recourir à l’activité partielle de longue durée (APLD, dispositif co-financé par l’État et l’Unédic, permettant aux entreprises ayant une baisse durable d’activité de diminuer l’horaire de travail). Un deuxième choix incompréhensible pour FO, alors qu’Amcor Flexibles a prolongé l’APLD sur d’autres sites moins en difficulté que le nôtre. Sauf à lire entre les lignes : Il ne peut y avoir de PSE sous APLD, sinon l’entreprise doit rembourser les aides perçues, rappelle le militant. Il a vu la menace prendre corps quand la direction a imposé une semaine de fermeture fin octobre, pour manque de commandes, et demandé aux salariés de poser des congés payés. FO s’y est opposée et a obtenu gain de cause, deux fois, pour non-respect du délai de prévenance. Mais cette troisième décision, qui aurait permis de baisser la provision pour congés payés de l’entreprise, ajoute encore à la crainte de FO qu’un PSE serait en préparation.