Communiqué de la FEC-FO
Notre pays est sous tension depuis de nombreux mois et nombreux sont les conflits en cours, et l’on peut supposer que, sans changement réel de politique, d’autres sont aussi à venir.
Ceci est directement le résultat d’une explosion des inégalités dans notre pays et de réformes anti sociales.
En effet, s’il n’y a jamais eu autant de millionnaires et de milliardaires dans notre pays (près de 3 millions !), il n’y a jamais eu autant de travailleurs pauvres !
Les derniers chiffres sont très alarmants. Aujourd’hui, près de 9% de la population vit sous le seuil de pauvreté dans notre pays. C’est inconcevable dans un pays où les richesses sont si nombreuses !
Rappelons que les dividendes des entreprises du CAC 40 flirtent avec « la barre » des 100 milliards d’euros en 2023 !
Alors comment comprendre toutes ces réformes au cours des derniers mois, toutes synonymes de régression sociale ?
En effet, la liste de ces contre-réformes est longue ! Trop longue !
• Retraites,
• Assurance chômage,
• Sécurité sociale,
• Loi immigration,
• …
Il n’est donc pas surprenant de voir se multiplier partout des manifestations et mobilisations.
Ce ne sont pas les annonces faites hier par le Premier ministre qui vont nous rassurer car elles n’ont qu’un seul objectif : continuer la « démolition » de notre système social, détruisant un à un nos droits et acquis.
Il est urgent que gouvernement et dirigeants « reviennent sur terre » et prennent conscience de l’urgence sociale dans laquelle la France se retrouve.
Nous revendiquons donc, comme le monde agricole dont nous soutenons une grande partie des revendications, que l’ensemble des travailleurs puissent vivre dignement de leur travail !
Il s’agit de la plus légitime des revendications !
Des mesures d’urgence sont à prendre, la première étant un coup de pouce au Smic et une augmentation générale des salaires à hauteur, a minima, de l’inflation, avec le retour d’une échelle mobile des salaires.
Nous revendiquons aussi le rétablissement de la totale liberté de grève et de manifestation qui est de plus en plus remise en cause.
En effet, sous couvert de mesures de maintien de l’ordre, faire grève et manifester restent des droits de plus en plus contestés ! Pour la FEC FO, c’est inadmissible !
Trop de manifestations comme celles pour la paix et le cessez-le-feu immédiat à Gaza sont systématiquement interdites et réprimées !
Rappelons-nous que nous sommes le pays des droits de l’Homme et des libertés.
Dans ce sens, la FEC FO revendique le retrait de la loi immigration qui, malgré l’intervention du Conseil Constitutionnel, reste une atteinte grave aux droits de l’Homme et à nos valeurs républicaines de liberté et d’égalité.
La FEC FO condamne et dénonce également la répression syndicale dont sont victimes certains de nos délégués syndicaux (Fnac, Happy chic, Conforama, Leroy Merlin, etc.).
Nous ne laisserons pas faire, nous dénoncerons et ferons condamner de tels agissements !
La « cocotte-minute » est sous pression et nous sommes proches de l’explosion.
Le gouvernement doit réagir rapidement, restaurer de meilleures conditions de travail en agissant, par exemple, contre les licenciements « boursiers » ou encore le temps partiel subi qui plonge de plus en plus de salarié(e)s dans la précarité voire la pauvreté.
Pour la FEC FO, les milliards d’euros d’aides accordées aux grandes entreprises, quand elles sont nécessaires, doivent être conditionnées à des obligations en termes d’emplois ou de salaires.
Elles ne doivent pas être des chèques en blanc redirigés uniquement vers le patronat et l’actionnariat.
Il faut, de toute urgence, lutter contre les inégalités sociales qui n’ont jamais été aussi grandes dans notre pays.
Notre Fédération apporte donc tout son soutien à toutes les mobilisations en cours et en préparation, comme sur les salaires (Sécurité sociale, MSA, Pôle emploi, prestataires de services, CMA CGM, Editis, etc.) ou sur la défense de l’emploi (Pimkie, Conforama, Médiapost, VYV…).
La FEC FO revendique également un cessez-le-feu immédiat à Gaza, en Ukraine, et sur l’ensemble des conflits armés, les travailleurs de ces pays et leur famille étant toujours les premières victimes !