Ces réformes sans discontinuité à l’assaut de nos droits

Alors que le passage en force en 2023 sur les retraites est encore dans toutes les mémoires, l’exécutif s’entête à des réformes et mesures menaçantes. Loi sur la fonction publique, mesure sur Action Logement, dispositions dans la santé, réforme de l’Assurance chômage… Les attaques se déploient. Au nom d’une résorption au pas de charge du déficit public, par une réduction massive des dépenses publiques, l’exécutif tient dans son viseur les travailleurs et les assurés sociaux. Conjointement, il conçoit de plus en plus que l’État reprenne la main sur le paritarisme, de gestion et de négociations, que font vivre les interlocuteurs sociaux. FO s’oppose à ces scénarios d’affaiblissement des droits et de mise à mal de la démocratie sociale.

Les réformes pleuvent sur les travailleurs. Et, au nom de la réduction massive des dépenses publiques prônée par l’exécutif pour résorber au plus vite le déficit public, la pluie se fait de plus en plus drue. Le chef de l’État se félicite, lui, de la baisse de la fiscalité depuis 2017, « avec 60 milliards d’impôts en moins ». Par diverses réformes, (abaissement de l’impôt sur les sociétés, des impôts de production, suppression de l’ISF…) cela a particulièrement profité aux entreprises et aux plus aisés. C’est oublier aussi les aides publiques aux entreprises, dont les exonérations de cotisations. Au total, autour de 160 milliards par an de manque à gagner pour les finances publiques, et toujours sans aucune contrepartie, s’indigne FO. Alors les travailleurs et les assurés sociaux dressent la longue liste de réformes et autres mesures qui les impactent durement dans leurs droits et de moult manières. Ainsi la réforme des retraites adoptée en 2023 à coups de 49.3, avec son report de deux ans de l’âge légal de départ et son accélération du calendrier d’allongement de la durée de cotisation. Ainsi les mesures récentes sur la santé, qui doublent le montant des franchises sur les médicaments, les consultations, les actes de biologie et dégradent les règles du transport médicalisé.

Dernière en date, la réforme « punitive »

Dans la fonction publique, c’est une loi qui est annoncée pour une réforme proposant de renforcer le salaire au « mérite », de supprimer les catégories, soit le cadre statutaire historique, ou encore de créer de nouveaux outils de sanction. Les agents sont aux premières loges de l’austérité budgétaire. Depuis 2017, leurs salaires étaient gelés. Et après des revalorisations en 2022 et 2023 nettement moindres que l’inflation, c’est le retour au gel. Ils ont aussi pris de plein fouet la loi de Transformation de 2019. Une loi, rappelle FO, en « véritable miroir de la loi Travail et des ordonnances Macron » de 2017, qui a percuté le secteur privé, impactant entre autres la négociation collective et la représentation des salariés. En mai 2019 arrivait la loi Pacte, toujours à l’avantage des entreprises et encore avec son lot de déréglementations. L’exécutif, qui vient d’annoncer de nouvelles « simplifications », dont la réduction de voilure du bulletin de salaire, prévoit de présenter une nouvelle loi Travail à l’automne. Ce qui inquiète. Annoncée le 26 mai, la réforme de l’Assurance chômage arrive, quant à elle, comme une énième attaque contre les droits et vise les plus fragiles. Une réforme « punitive », s’exaspère FO qui « dénonce la volonté du gouvernement de vouloir réduire le déficit public sur le dos des demandeurs d’emploi ».

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