AVANT-PROPOS DE FRÉDÉRIC SOUILLOT, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL FO
Engagée au niveau international et européen depuis sa fondation en 1948, Force Ouvrière n’a cessé de se mobiliser pour défendre les droits et les intérêts de ses membres et plus généralement des travailleurs en France à tous les niveaux. Unique membre fondateur français de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), elle n’a cessé de se mobiliser au sein du mouvement syndical européen aux côtés de nos camarades étrangers pour faire de l’Europe des travailleurs, de l’Europe sociale, une réalité pour tous !
Comme je le disais déjà au dernier Congrès de la CES en mai 2023, dès les premières étapes de la construction européenne, Force Ouvrière a défendu une Europe sociale et solidaire. Mais l’idée européenne n’est pas toujours allée de soi. Au fil du temps, nous sommes devenus plus critique sur les orientations prises par l’Union européenne, quand l’Europe des marchés a pris le pas sur l’Europe sociale. FO revendique une autre Europe, qui donne la priorité à la réindustrialisation, aux relocalisations, à une transition climatique mise au service des travailleurs, une Europe facteur de progrès social.
L’Union Européenne n’a cessé de grandir et nombre de décisions prises au niveau de l’UE entraînent aujourd’hui des répercussions concrètes sur le quotidien des travailleurs, au niveau national, dans les branches professionnelles ou encore directement sur leur lieu de travail. Autrefois largement d’inspiration française, expliquant le profond attachement de Force Ouvrière au principe de non-régression, le droit de l’Union Européenne devient progressivement un rempart aux atteintes aux droits sociaux et au droit du travail en France. Mieux, elle peut être source de progrès social et d’avancée concrète pour les travailleurs en France.
C’est dans cet esprit que la Confédération a transmis ses revendications en vue des élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin prochain. Elles ne peuvent résumer l’ensemble des actions et des revendications portées par FO mais donnent quelques pistes solides pour renouer avec l’Europe des travailleurs et serviront également à la préparation de l’agenda stratégique de l’UE 2024-2029 par le Conseil. FO continue et continuera de porter ses revendications en toute indépendance. Elle le fait aujourd’hui au niveau national, européen et international.