La menace d’une grève massive des contrôleurs aériens le 25 avril, à l’appel notamment de FO, a forcé le ministère des Transports à lâcher du lest dans le protocole social de l’aviation civile 2023-2027, jugé insuffisant par les syndicats. Avec la réforme de l’organisation du contrôle aérien qui s’annonce (dont la suppression de centres de contrôle), FO souligne que les restructurations risquent d’impacter gravement les 11 000 personnels du secteur. Et elles toucheront l’ensemble des catégories : Nous voulons donc des mesures sociales équilibrées, entre les ingénieurs, les cadres et les techniciens de l’aviation civile, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent, explique Laurent Notebaert, secrétaire général du SNNA-FO.
Trouver des compensations suffisantes
Cette réforme va notamment entraîner la fermeture des trois quarts des aérodromes en France d’ici dix ans. Il faut donc trouver des compensations suffisantes pour amortir les reclassements et les mobilités des techniciens qui en assurent le contrôle. Or, sur ces points, le protocole manquait de clarté, indique le militant.
Après deux jours de négociation, un nouveau protocole social a été finalisé le 30 avril. FO, qui en ce début mai ne tenait pas à en dévoiler le contenu, se déclarait toutefois plutôt satisfaite des avancées. Les organisations syndicales ont jusqu’à mi-mai pour signer cet accord dans l’aviation civile.