Annoncé par le premier ministre le 7 janvier, l’arrêt de travail « spécial Covid-19 » entre en vigueur à partir du 10 janvier et s’applique à toute personne ayant des symptômes du coronavirus ou aux personnes cas contacts.
A partir du 10 janvier jusqu’au 31 mars, un changement majeur dans la politique de lutte contre la pandémie a été annoncé par le Premier ministre. Ainsi, en cas de doute ou de suspicion, toute personne concernée pourra demander un arrêt de travail immédiat, sans être allé chez son médecin.
Dans tous les cas, la première démarche du salarié aura été de s’isoler.
Les personnes qui le souhaitent pourront recevoir la visite d’un infirmier durant cet isolement, une fois les démarches effectuées sur les sites Ameli ou MSA pour les travailleurs agricoles
Un dispositif exceptionnel
Dès l’apparition des symptômes, tous les salariés du public comme du privé peuvent bénéficier de cet arrêt de travail.
De même, toute personne cas-contact n’étant pas en mesure de travailler depuis son domicile pourra bénéficier de ce dispositif.
Plus besoin de prendre rendez-vous chez son médecin. Il suffira de se connecter sur le site declare.ameli.fr (ou declare.msa.fr pour les travailleurs agricoles).
Une fois cette première démarche effectuée, le salarié devra faire parvenir le justificatif à son employeur.
Il sera ensuite dans l’obligation de se faire tester (test antigénique ou PCR) dans les 48 heures avant de se reconnecter sur le site sur lequel il a effectué sa déclaration, pour indiquer la date et le lieu du dépistage.
L’arrêt ne sera définitivement validé qu’une fois la date de résultat du test de dépistage enregistrée sur le site de déclaration.
Et après ?
Je suis positif :
Le salarié reste en arrêt maladie. Il bénéficiera, dès le lendemain de la date de son résultat du test, d’un arrêt maladie sans délai de carence.
Je suis négatif :
Le salarié n’est plus en arrêt de travail.
Toutefois, en cas de persistance des symptômes, un médecin doit être consulté pour obtenir un nouvel arrêt de travail.
Et mon salaire ?
Au titre de cet arrêt de travail de 4 jours maximum, des indemnités journalières et le complément employeur leur seront versés sans conditions d’ouverture de droits et sans délai de carence.
Aucun jour de carence ne sera donc appliqué dans tous les cas.
Dès lors qu’il ne peut pas télétravailler, le salarié recevra, selon le ministre de la Santé, une indemnité journalière versée par l’Assurance-maladie, à hauteur de 50% du salaire brut, et une indemnité complémentaire versée par l’employeur, de 90% du salaire brut, dès le premier jour d’arrêt. Le taux de remplacement atteint 99% du salaire net et le salaire sera garanti à 99%.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly