Communiqué de FO Métaux
La Fédération FO Métaux a pris acte du rachat finalisé le 29 janvier 2021 de Bombardier Transport par Alstom. Par cette opération, Alstom devient le numéro deux mondial et le numéro un européen du ferroviaire. L’industrie ferroviaire doit bénéficier du contexte international de lutte contre le réchauffement climatique, concrétisée en Europe par « le green deal » et en France par la loi énergie-climat.
FO Métaux espère que ces objectifs pourront être atteints tout en préservant les sites et les emplois du nouveau groupe constitué en France et dans le reste du monde.
FO Métaux regrette que les règles de la Commission européenne aient eu pour effet d’obliger Alstom à se séparer du site de Reichshoffen (Bas-Rhin) qui, de ce fait, ajoute un concurrent direct sur notre territoire : Skoda.
Pour notre Fédération, tout comme nos syndicats FO présents sur les sites d’Alstom et de Bombardier, de fortes inquiétudes portent également sur la stratégie économique et financière à long terme du nouvel actionnaire de référence, qui est la caisse de dépôt et placement du Québec avec 17,8 % du capital, par ailleurs déjà présente chez Bombardier et Kéolis.
D’autres craintes fusent, notamment qu’il soit fait « des économies d’échelle très rapidement » et que le groupe commence à entamer des restructurations massives.
FO Métaux et les syndicats FO présents sur les sites d’Alstom et de Bombardier attendent également de la part de l’État et des pouvoirs publics une vraie stratégie industrielle pour le ferroviaire en France.
FO Métaux restera donc très vigilante pour la suite des événements qui risquent de faire une forte actualité pour notre industrie ferroviaire et espère que cela « roule » pour l’avenir d’Alstom dans l’intérêt de notre industrie, des emplois et des compétences reconnues des salariés du groupe.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly