Communiqué de FO Métaux
La division Defence & Space d’Airbus a enfin dévoilé l’ampleur définitive du plan de transformation annoncé en octobre, et si l’objectif initial de 2 500 suppressions d’emplois est revu à la baisse, il n’en demeure pas moins trop important. Avec 2 043 postes concernés, soit près de 6 % de l’effectif, dont 540 pour la France, principalement sur les établissements de Toulouse et Elancourt, la mesure reste brutale, suscitant chez les salariés incompréhension, sentiment d’injustice, voire d’offense quant à l’engagement et au professionnalisme de chacun.
Les livres blancs successifs de la Fédération FO de la métallurgie l’ont démontré et les décideurs politiques en ont enfin pris conscience : l’industrie en France est en danger, comme le montre l’exemple du secteur automobile et de sa chaîne de fournisseurs. L’activité spatiale paie elle aussi un lourd tribut dans un contexte accru de concurrence internationale, aggravé par le manque de synergies nécessaires à la création d’un un vrai champion européen. Après ceux de Thalès, ce sont donc ceux d’Airbus qui en font les frais.
Pour la Fédération FO de la métallurgie, les données qui sont présentées pour justifier le plan de transformation doivent être examinées et validées par le biais d’une expertise française indépendante avant que la moindre action soit entreprise.
FO rappelle son exigence du zéro licenciement et revendique le respect du juste équilibre dans le partage industriel transnational de l’activité sans que la France et ses salariés soient lésés par un éventuel transfert de charge. Nos emplois à très forte valeur ajoutée ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel de la performance financière. Les budgets R&D, véritables générateurs de savoirs et garants de l’avenir de la division, doivent rester ambitieux pour nous permettre de revenir en force lorsque la conjoncture sera plus favorable.