Acte 2 contre la réforme des retraites – Les Catalans répondront-ils présents le 10 décembre ?

Rebelote ! Forts des 12.000 personnes mobilisées le 5 décembre dernier, les syndicats appellent à nouveau à battre le pavé. Ce mardi 10 décembre, les manifestants partiront à 10h30 de la Place Catalogne. Alors qu’Édouard Philippe doit préciser le projet de loi et les contours de la réforme de retraite, la majorité des syndicats restent déterminés à ne rien céder jusqu’à l’abandon de ce projet de réforme. Les Catalans seront-ils au rendez-vous de cette nouvelle journée dans les rues de Perpignan ? Quels seront les secteurs impactés ? Comme jeudi dernier, nous mettrons régulièrement à jour cet article en fonction des nouvelles informations en notre connaissance.

♦ Service minimum dans les écoles, les professeurs des collèges et lycées se mobiliseront-ils à nouveau ?

Ils sont à nouveau sollicités pour venir grossir les rangs des manifestants. Les professeurs devraient être, selon toute vraisemblance, parmi les plus impactés par cette réforme. Ils s’étaient donc massivement mobilisés le 5 décembre dernier. Nombre d’entre eux avaient bien en tête la perte conséquente affichée par le calculateur de retraites mis en place par les syndicats.

La ville de Perpignan enclenche le service minimum et 2 établissements sur les 64 que compte la commune accueilleront les enfants :

Dans les Pyrénées-Orientales, 62,63% des enseignants avaient fait grève jeudi 5 décembre. Seront-ils aussi nombreux ce mardi 10 décembre ? Au risque de voir leur traitement du mois de décembre à nouveau amputé ? Les syndicats l’espèrent. D’ailleurs, sur le plan national, l’académie de Montpellier est celle où les enseignants se sont le plus massivement mis en grève (69,48%).

L’intersyndicale des enseignants du Lycée Maillol réunie ce lundi 9 décembre a voté pour une grève reconductible. Ils réaffirment leur volonté de “poursuivre la mobilisation jusqu’au retrait du projet des retraites et de toutes les contre-réformes qui détruisent l’Éducation Nationale et la solidarité nationale”. Ils appellent également à rejoindre la grande journée de mobilisation interprofessionnelle du 10 décembre.

♦ La mobilisation étudiante ? Dur de se sentir concerné par la retraite à 20 ans…

Malgré quelques pancartes faisant référence à la précarité de la situation des certains étudiants, ils étaient peu nombreux dans les cortèges de jeudi dernier. Pour ce second rendez-vous, l’intersyndicale tente de les mobiliser. L’intersyndicale des Pyrénées-Orientales* tractait devant l’université de Perpignan pour les sensibiliser déclarant “ils seront les plus concernés à l’avenir sur ce projet de réforme des retraites”.

♦ Les transports, avant-ports de la contestation anti-réforme

Les salariés de la SNCF restent particulièrement mobilisés. Le 5 décembre quasiment aucun train ne circulait en Occitanie. Lundi 9 décembre, malgré un léger mieux, le trafic est fortement dégradé.

Pour le mardi 10 décembre, les previsions ne sont guère meilleures. La SNCF conseillant aux voyageurs de reporter leur voyage.

♦ Police, Justice, Service pénitentiaire, comme une odeur de poudrière

Les policiers ne désarment pas et appellent à de nouvelles actions. Le syndicat de police Alliance Occitanie déclarait : “le mouvement continue, le burn-out va changer de camp !”. En référence aux nombreux burn-outs et suicides que connaît la profession. Au niveau des Pyrénées-Orientales, la forme de l’action n’a pas encore été dévoilée. Les avocats du département n’ont, pour l’heure, pas appelé à la mobilisation pour défendre leur caisse de retraite autonome bénéficiaire. Une caisse qui abonde au système de retraites de plusieurs dizaines de millions d’euros par an.

♦ Les sondages sur la réforme dans le (rétro)viseur du gouvernement

Selon une étude Harris Interactive publiée le 3 décembre, plus des deux tiers des sondés se disaient favorables aux mobilisations et aux grèves contre la réforme des retraites. Une légère poussée en faveur de la grève était même observée entre la fin novembre et début décembre. Même si le gouvernement se défend d’écouter les sondages d’opinion, tant que le mouvement gagnera les faveurs de l’opinion, l’exécutif sera contraint à la négociation plutôt qu’au rapport de force.

*CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES

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