L’usine de viande Charal de Sablé-sur-Sarthe, propriété du groupe Bigard, va connaître une importante réorganisation dans les mois à venir suite à la volonté du groupe de transférer les activités d’abattage et de désossage. Alors que 200 emplois seraient menacés, pour FO, l’enjeu est désormais de pouvoir accompagner au mieux les salariés concernés.
Les rumeurs bruissaient depuis longtemps, le couperet est tombé le 2 octobre, lors de la tenue d’un comité de groupe. Une restructuration prochaine du site a été annoncée aux salariés de l’usine Charal de Sablé-sur-Sarthe, propriété du groupe Bigard. Or par cette réorganisation des activités, information transmise aussi lors de deux CSE, 200 emplois sur 300 sont menacés. On nous a annoncé le transfert des activités d’abattage et de désossage vers quatre sites aux alentours, explique Catherine Martinel, coordinatrice FO au sein du groupe Bigard. Les rumeurs évoquaient depuis plusieurs mois une diminution des activités, voire un rachat du site par le groupe volailler LDC. Mais les salariés ne s’attendaient pas à une réorganisation de cette ampleur réagit la militante. On a moins de bovins à abattre, il y a aussi une baisse de la consommation … Le groupe Bigard compte 23 abattoirs et 90 % sont en sous-activité. Cela signifie que l’on abat sur quatre jours au lieu de cinq. Pour les salariés, l’onde de choc de la restructuration est d’autant plus forte que le groupe a annoncé renoncer à la chaîne bovine dans les mois à venir, pour transformer le site en plateforme logistique.
Négocier de fortes mesures d’accompagnement
Pour FO, deuxième syndicat au sein de Bigard, la revendication est simple : que chaque salarié retrouve un travail, martèle Catherine Martinel. Un accord Parcours pro est en discussion, notamment pour préserver les compétences de chacun. L’entreprise a d’ores et déjà évoqué un accompagnement des salariés pour trouver des emplois en interne. Mais, pas si simple… Dans le groupe, il y a près de 590 emplois disponibles, similaires à ceux de Charal mais sur d’autres sites qui peuvent être loin, indique la militante. On sait que tout le monde ne pourra pas accepter d’aller travailler à 100 km de son domicile. D’où l’enjeu de négocier de fortes mesures d’accompagnement. Le syndicat a déjà prévu de réunir ses élus dans les prochains jours pour faire un point sur les besoins des salariés. Nous serons très vigilants afin de soutenir le plus grand nombre.