Après un rassemblement le 30 novembre devant Matignon, les syndicats de la Sécurité sociale appelaient de nouveau à manifester le 19 décembre devant le siège de l’Ucanss. FO revendique toujours des augmentations générales, a minima à la hauteur de l’inflation, pour les salariés de la Sécu.
L a mobilisation pour les salaires continue à la Sécurité sociale. Le 30 novembre, l’intersyndicale (dont fait partie FO) a appelé à un rassemblement près de Matignon. Les syndicats demandaient à être reçus par Élisabeth Borne pour faire entendre leurs revendications. Leur lettre de demande de rendez-vous à la Première ministre étant restée sans réponse, ils ont donc fait le déplacement. Mais ils n’ont pas été reçus par les membres du cabinet de la Première ministre. C’est une attitude méprisante. Car c’est bien Matignon qui arbitre sur le budget et les salaires de la Sécurité sociale, s’agace Frédéric Neau, secrétaire général de la section organismes sociaux de la FEC-FO. Depuis cet automne, les syndicats ferraillent pour obtenir une augmentation substantielle de salaires pour les 140 000 agents de la Sécu. FO souhaite une hausse de la valeur du point a minima à la hauteur de l’inflation. Et a refusé net, comme les autres organisations, de signer la proposition d’accord salarial de 2023, qui prévoyait seulement 1,5 % d’augmentation de la valeur du point (avec effet rétroactif à juillet). L’accord s’applique unilatéralement depuis octobre par décision de l’Ucanss, l’employeur des agents de la Sécurité sociale.
La stratégie de contournement ne passe pas
Matignon, qui campe sur ses positions, semble donc préférer renvoyer les syndicats aux négociations sur les classifications, qui devaient s’ouvrir en 2024. Dans un précédent courrier, la Première ministre nous a confirmé que l’enveloppe concernant les classifications serait doublée, soit 160 millions d’euros. Mais pour en faire quoi ? Des mesures toujours plus individualisées au cours de la carrière ? Nous ne voulons pas de ça. Pour nous, ce sont les augmentations générales qui comptent. Et c’est urgent, réagit Frédéric Neau. L’intersyndicale poursuit donc sa mobilisation. Le 19 décembre, date d’ouverture des négociations salariales par une première réunion paritaire nationale/RPN pour 2024 à la Sécurité sociale, elle appelait à la grève et au rassemblement des salariés devant le siège de l’Ucanss à Montreuil.