Le groupe Aplix, spécialisé dans les bandes auto-adhésives, va fermer son usine de Pontchâteau, en Loire-Atlantique. Les salariés étaient en grève le 19 février, à l’appel de FO, indignés par l’indemnité de licenciement proposée par la direction, à 1 308 euros. Les négociations se poursuivaient le 4 mars.
Une indemnité complémentaire de 1 308 euros pour solde de tout compte, quelle que soit l’ancienneté, ce n’est pas entendable, réagit Véronique Bréger, déléguée FO chez Aplix, fabricant de bandes auto-adhésives. C’est pourtant ce montant forfaitaire que la direction a initialement proposé aux 52 salariés de Pontchâteau, en Loire-Atlantique, qui seront licenciés d’ici fin juillet en raison de la fermeture de l’usine. Ce site fabrique notamment des fermetures pour couche-culotte, une activité très concurrentielle pour laquelle les commandes s’effondrent.
Par mesure d’économies, la direction a annoncé mi-janvier la mise en vente de l’usine et le rapatriement d’une partie de la production au Cellier, près de Nantes, à 70 kilomètres de Pontchâteau. Une trentaine de postes de reclassement y ont été proposés, mais, en raison de l’éloignement géographique, seuls trois salariés ont accepté leur transfert.
Une usine estimée à la vente à 4,5 millions d’euros
La négociation du PSE a démarré le 24 janvier. Quand les salariés ont appris que l’indemnité supra-légale serait de 1 308 euros, alors que les salaires sont déjà au ras des pâquerettes, ça a été le feu, explique la militante, également secrétaire de la branche textile à la Fédéchimie FO. À Pontchâteau, l’âge moyen est de 47 ans, et l’ancienneté moyenne de quatorze ans. Sous le choc après l’annonce brutale de la fermeture de l’usine, les salariés se sont mis en grève le 19 février à l’appel de FO, syndicat majoritaire.
Leur revendication d’une indemnité supra-légale de 2 000 euros par année d’ancienneté a été refusée par la direction. Les dernières propositions patronales portaient sur un montant de 550 euros par an. Et à la condition que les salariés licenciés forment leurs remplaçants au Cellier, poursuit la militante, qui dénonce un chantage. Les négociations se poursuivaient le 4 mars.
Selon Véronique Bréger, le groupe, qui emploie 880 salariés dans le monde dont 388 en France, a les moyens de mettre la main à la poche. Son chiffre d’affaires est de 196 millions d’euros et la vente de l’usine a été estimée à 4,5 millions d’euros, ajoute-t-elle. Aplix a aussi perçu l’an dernier 650 000 euros d’exonérations de cotisations sur les salaires.