Via deux décrets d’application publiés le 31 décembre dernier et relatifs à la loi immigration du 26 janvier 2024, les difficultés des travailleurs étrangers maîtrisant peu le français, soit, entre autres, 50 000 salariés environ dans le secteur de la propreté, vont s’aggraver, s’inquiète la FEETS-FO. Dans un communiqué du 6 janvier, la fédération a tiré la sonnette d’alarme concernant ces décrets qui durcissent le niveau requis en français pour les salariés allophones. Ils relèvent en effet au seuil A2 (élémentaire) le niveau de français que doit détenir un salarié étranger pour obtenir ou renouveler un titre de séjour. Or la durée de formation, considérée comme du temps de travail effectif, est limitée à 80 heures. Sachant qu’il faut 600 heures pour bien maîtriser le français, 80 heures est bien trop court. Ce seuil menace d’exclure de nombreux salariés du travail déclaré, fustige Nadia Jacquot, secrétaire fédérale chargée du secteur propreté à la FEETS-FO. À l’instar de la confédération, la fédération demande au gouvernement de revoir ces décrets pour répondre aux besoins réels d’apprentissage de la langue.