Dans son discours de politique générale, Gabriel Attal n’a pas fait mystère de la volonté de l’exécutif d’aller plus loin dans la réforme de l’Assurance chômage, citant la négociation sur les seniors, qui a démarré le 2 février. Nous condamnons cette ingérence du gouvernement dans les discussions paritaires en cours, qui renforce la position du patronat. On a un peu l’impression d’être sous surveillance. Que le gouvernement nous laisse tranquilles !, réagit Michel Beaugas, secrétaire confédéral chargé de l’emploi et des retraites. Et il rappelle : pour FO, il n’est pas question de négocier l’indemnisation des seniors tant qu’ils n’auront pas de nouveaux droits pour gérer leur carrière. Tout l’enjeu, c’est de trouver des moyens pour qu’ils restent en emploi. Et cela engage la responsabilité des employeurs, car ce sont eux qui les licencient !
Rejet syndical unanime d’un CDI senior
Les 2 et 7 février, les premières pistes en matière d’emploi et de parcours professionnels ont été évoquées. FO a notamment défendu un entretien de mi-carrière pour les salariés, couplé à une visite médicale, avec obligation pour l’employeur de proposer une évolution de poste. Côté embauche, le patronat, lui, a déjà mis sur la table l’idée d’un CDI senior. Avec un rejet syndical unanime. Nous refusons l’idée d’un CDI spécifique, exonéré de cotisations, pour que les seniors ne coûtent pas cher, s’agace Michel Beaugas, qui préférerait le retour du contrat de génération. Syndicats et patronat se réunissent de nouveau le 15 février.