L’hôpital ou les transports font partie des secteurs qui seront sur le pont lors des Jeux olympiques et paralympiques cet été. FO exige des primes conséquentes pour compenser les contraintes qui vont peser sur les travailleurs durant cette période, et les discussions tournent au bras de fer.
La colère monte à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), un établissement déjà à bout de souffle et dont les personnels seront fortement sollicités cet été avec l’arrivée de millions de visiteurs dans la capitale pour les Jeux olympiques et paralympiques. Cette problématique était au cœur d’une assemblée des délégués organisée le 23 janvier par quatre syndicats dont FO.
Outre la liberté dans la pose des congés d’été, la principale revendication de l’intersyndicale concerne la prime qui sera versée aux personnels en échange de la surcharge de travail. Selon Jean-Emmanuel Cabo, secrétaire général du syndicat FO AP-HP, la direction a proposé des montants allant de 800 euros (catégorie C) à 1 500 euros (catégorie A) – contre 2 500 euros pour les médecins. Cette prime ne sera versée qu’aux personnels à qui des congés auront été supprimés. La direction estime aussi que seuls soixante services sur huit cents seront sollicités par les JO. C’est faux car par effet domino, tout le monde va être impacté, assure le militant.
Des montants insuffisants
L’intersyndicale exige le versement d’une prime de 2 000 euros pour tous. Nous savons que le COJO [NDLR : comité d’organisation des JO] va donner de l’argent à l’AP-HP, cela doit servir à financer la prime, ajoute Jean-Emmanuel Cabo. Une pétition est sur le point d’être lancée. Elle pourrait n’être qu’une première étape dans la mobilisation.
La situation est tout aussi tendue à la Régie des transports parisiens (RATP). Ça ne se passe pas bien, les négociations sont bloquées, et plus nous allons attendre, plus nous serons exigeants, prévient Laurent Djebali, secrétaire général de FO-Groupe RATP. Outre un socle commun de 15 euros brut par jour, des primes sont négociées par secteur. Mais elles ne sont pas à la hauteur pour le militant, qui juge les enveloppes financières dédiées minimalistes. FO a refusé de signer les accords.
Pascal Lagrue, secrétaire confédéral FO, rappelle que la confédération est signataire de la charte sociale des JO, qui vise à préserver les droits des travailleurs en lien avec les Jeux. En termes d’astreintes et de contreparties, rien n’a été négocié ni anticipé en amont, FO est sur le pont depuis un an, mais nous n’avons toujours pas suffisamment de réponses, dénonce-t-il.