Après le refus syndical, dont de FO, de l’accord de méthode proposé par les employeurs en vue de la négociation d’une convention unique (CCUE) de branche, pour les secteurs sanitaire et médico-social l’exigence reste l’ouverture de négociations dans chaque branche et avec le souci de hausses de salaires. Les structures FO se préparent à rencontrer employeurs et ministère.
C’était un chantier en 2023, ce sera un chantier en 2024, sourit Pascal Corbex secrétaire général de la Fnas-FO. Le combat pour la revalorisation des professionnels du travail social et de la santé privée continue. Ainsi, déjà, en novembre dernier, Pascal Corbex, Franck Houlgatte pour l’UNSFO et Didier Birig pour la fédération SPS-FO, demandaient à la ministre alors concernée, Aurore Berger (Solidarités et Familles), un rendez-vous pour expliquer leur désaccord sur le projet de convention collective unique.
De même, attachés à la fiche de paye, nous souhaiterions parler de l’urgence salariale face à l’inflation et les questions de classification qui vont avec. Nous avons des propositions pour garantir la revalorisation sans attendre de tous les salaires et des métiers qui en ont besoin dans le secteur sanitaire, social et médico-social ainsi que d’autres secteurs dont l’aide à domicile, et nous vous en ferons part, indiquaient-ils dans ce courrier.
L’extension pour tous de la mesure Ségur et cela dans les conventions existantes
Pour FO, l’une des priorités reste l’extension de la mesure d’augmentation (183 euros net) prévue par le Ségur. Les professionnels qui en demeurent exclus sont notamment ceux qui ont les plus bas salaires, entre autres les aides à domicile ou encore les personnes chargées de l’entretien des établissements. La demande est ancienne et lui apporter une réponse, ce que demande FO ne résout pas les problèmes causés par l’inflation. Autant dire que les 183 euros de 2020 ont perdu de la valeur face à la hausse de prix ! souligne Pascal Corbex. Mais il est important que cette mesure du Ségur n’exclue personne. Plus largement, ce qu’attendent les salariés actuellement ce sont des améliorations visibles sur leur fiche de paie. Pas une convention collective unique qui, dans un contexte d’austérité, mettrait en danger les grilles de salaires, les classifications ainsi que l’ancienneté et les congés, pointe Franck Houlgatte.
Après le refus syndical (trois syndicats sur quatre, dont FO) de l’accord de méthode proposé par les employeurs Axess cherchant à préparer les conditions de l’ouverture de la négociation concernant la CCUE de la branche Sanitaire, Sociale et Médico-sociale, la volonté de FO consiste à pouvoir négocier des accords au sein des différentes branche. Nous sommes attachés au fait de négocier dans le champ conventionnel existant, explique Pascal Corbex. Et par ailleurs, les fédérations de FO rencontreront la nouvelle ministre de la Santé et du Travail, Catherine Vautrin, le 24 janvier.
Des rencontres à venir avec les employeurs et le ministère
Alors qu’une Commission Paritaire Permanente de Négociation et d’Interprétation (CPPNI) était prévue le 16 janvier 2014, la réunion a été reportée à la fin du mois de fevrier, à la demande des employeurs. Mais hors de raison pour FO de s’en tenir là. Le syndicat va rencontrer en réunion bilatérale les employeurs et le ministère afin d’examiner les positions et propositions de chacun des acteurs sur ces négociations.
Nos positions demeurent inchangées. Nous exigeons une augmentation générale des salaires, insiste Franck Houlgatte. FO a demandé à ce que soit ajouté à l’ordre du jour de la CPPNI l’augmentation de la valeur du point FEHAP, mais aussi la revalorisation du travail de nuit et du dimanche. Enfin, l’UNSFO insiste également sur la mise en conformité avec le droit européen sur les congés payés à la suite d’arrêt maladie.