L’année 2024 s’élance sous de mauvais augures chez Valeo. En date du 3 janvier, lors d’un Comité Européen qui annonçait la fusion de 2 pôles THS (Thermal System) et PTS (Powertrain System), les élus FO de Valeo ont découvert les conséquences sur l’emploi au niveau mondial : 1 150 postes supprimés dont 800 en Europe. Le 17 janvier, s’est tenu un Comité Européen suivi des CSE Centraux concernés en France. Ce sont cette fois 412 postes qui disparaissent des établissements de Créteil, Cergy et la Verrière. Après le PSE d’Amiens qui concernait 89 salariés, cette accélération laisse envisager un avenir plus qu’incertain pour les sites français. Comme à son habitude, la direction du groupe est pressée, mais FO Métaux prendra le temps nécessaire pour que les solutions les mieux adaptées soient trouvées pour chaque salarié.
Lors de ses communications concernant le site d’Amiens, FO Métaux redoutait qu’une vague de PSE ne s’abatte sur le groupe, avec la rentabilité financière pour seule boussole. A l’heure où la réindustrialisation de notre pays figure enfin au premier rang des priorités de l’État, il apparait que ce n’est pas celle de la direction du groupe ! En effet, l’annonce de ce PSE doit être mise en miroir de l’annonce faite d’un recrutement massif en Inde de 3 000 emplois sur 5 ans !
La Fédération FO de la métallurgie considère à juste titre que l’électrification de l’automobile est une opportunité pour la réindustrialisation du territoire français, mais encore faut-il que les industriels en aient la volonté et s’inscrivent dans cette démarche. Les effets d’annonce ne suffisent plus, les aides de l’État apportées aux entreprises doivent se concrétiser par des contreparties concernant à minima la préservation des emplois sur notre territoire.
Le monde de l’automobile est en pleine révolution, les salariés ne doivent pas en faire les frais ! rappelle Bertrand Bellanger, le coordinateur FO Métaux chez Valeo.