L’année 2023 s’était terminée sur une note peu engageante : mi-décembre, les 330 salariés de la chaîne internationale France 24 avaient voté à 56 % une motion de défiance à l’égard de leur directrice. En cause, une réforme des plannings impactant les journalistes et censée s’appliquer en février prochain. Depuis, des négociations ont eu lieu et se sont finalement révélées suffisamment fructueuses pour que les organisations syndicales lèvent le préavis de grève qui avait été posé pour le 16 janvier.
La commission de suivi prolongée
Nous avons obtenu que 2024 soit une année de test permettant d’identifier et de corriger d’éventuels dysfonctionnements, expose Maria Afonso, déléguée syndicale FO pour France Médias Monde, dont France 24 est l’une des entités. Habitués à une organisation très flexible, les salariés seront désormais affectés dans des équipes et sur des horaires précis, sur la base de vœux devant contenir au moins une vacation contraignante (week-end, nuit ou matinale). Des engagements ont été pris pour qu’un dispositif de sortie [de ces vacations, NDLR] soit possible si certaines affectations s’avèrent trop difficiles à vivre, poursuit Maria Afonso. La commission de suivi de la réforme a été prolongée au-delà des six mois initialement prévus.