Communiqué de la Fédération des Employés et Cadres FO – Section Casinos &Clubs de Jeux FO
Deux salariés protégés FO ont fait l’objet de demande de licenciement de la part de leur employeur : Nina Lepers, déléguée syndicale du casino Barrière de Saint-Raphaël, et Alain Bainçonau, membre suppléant du casino Barrière de Biarritz.
Comme les autres licenciements prononcés, nous avons considéré cette situation inacceptable. Le licenciement de salariés protégés fait l’objet d’une enquête contradictoire devant les services de la Direccte, et l’Inspectrice du travail en charge du dossier rend sa décision, dans un délai de deux mois.
La Section Fédérale Force Ouvrière des Casinos et Clubs de Jeux a assuré la défense de ses deux militants, introduisant devant l’administration des dossiers de défense étayés, démontant argument par argument les énormités énoncées par le Groupe Barrière. Nous les avons également assistés et représentés lors de leur entretien.
Nos dossiers, précis et circonstanciés, faisaient plus de 700 pages au total.
Aujourd’hui, nous récoltons les fruits de ce travail intense puisque la première autorisation de licenciement concernant Alain Bainçonau a été refusée et motivée.
La décision rendue est cinglante quant à l’attitude du Groupe Barrière. En effet, elle indique :
- que la crise traversée est bien conjoncturelle et non structurelle ;
- que les catégories professionnelles n’ont pas été correctement appliquées, notamment dans la vision restrictive faite par le Groupe, et sur le fait qu’elles rendaient les salariés identifiables ;
- l’absence de détermination de critères d’ordre de départ ;
- l’absence de proposition de reclassement ;
- le fait que la relation entre la demande de licenciement et l’exercice du mandat ne pouvait être exclue.
Nous espérons désormais que la décision concernant Nina Lepers ira dans le même sens.
Mais ce travail doit pouvoir également profiter à l’intégralité des salariés qui ont été injustement licenciés. Dans ce contexte, nous avons décidé de communiquer les documents intégraux à tous les salariés qui nous en feraient la demande à casinos@fecfo.fr, pour une transmission des éléments à leur avocat.
Le préjudice doit être indemnisé à sa juste valeur.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly