C’est le redressement
de l’emploi dans le secteur de l’intérim (2 % à 3 % de l’emploi salarié) au quatrième trimestre 2020, indiquait récemment la Dares (ministère du Travail). Cette hausse de 5,1 % (après + 22,8 % au trimestre précédent) confirme une amélioration de l’emploi intérimaire dans différents secteurs et donne le signe d’une reprise de l’économie. L’intérim, souligne en effet la Dares, est un indicateur conjoncturel avancé de l’évolution de l’activité économique : il constitue la composante de l’emploi salarié la plus sensible à la variation du climat économique, variant rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction de l’activité
. Le secteur (745 528 personnes au quatrième trimestre 2020 pour 706 958 équivalents temps plein) avait fait un plongeon au premier trimestre 2020, les effectifs chutant alors à 470 061 salariés intérimaires contre 800 000 avant crise. Si le redressement est patent, note la Dares, fin décembre 2020 l’emploi intérimaire restait toutefois inférieur de 5,3 % à son niveau un an auparavant. La reprise est forte dans la construction, le tertiaire et l’industrie, mais les effectifs de ces salariés, précaires, sont toujours bien inférieurs à leur niveau d’avant crise. Respectivement de – 2,6 % dans la construction, – 3,1 % dans le tertiaire et – 9,5 % dans l’industrie.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly