Après des mois d’efforts, de lutte et de négociations menées par FO Métaux chez Athos Aéronautique, le risque de licenciement contraint qui pèse encore sur 7 salariés est inacceptable et appelle des solutions.
Depuis le début de la crise qui touche durement l’aéronautique, et notamment les équipementiers, les salariés n’ont pas ménagé leur peine pour faire tourner les usines, n’hésitant pas à faire des sacrifices pour maintenir les sites, les emplois et les compétences. Ceux d’Athos Aéronautique se battent depuis juin dernier en ce sens.
Lorsque la direction a annoncé, à l’été 2020 vouloir lancer un PSE concernant 234 emplois sur les 425 que compte l’entreprise, notre organisation a su agir avec détermination, et est parvenue à négocier et signer en novembre un accord d’APLD et un PSE avec comme objectif prioritaire d’éviter les licenciements contraints. Grâce à ces accords, des solutions ont été trouvées pour 227 salariés sur les 234 menacés. Aujourd’hui pourtant, malgré ces accords, les promesses de la direction et les efforts des salariés, 7 d’entre eux sont encore en danger, ce que FO ne peut accepter.
L’entreprise Athos Aéronautique et le groupe Expleo doivent tout mettre en œuvre pour trouver des solutions acceptables pour eux. Alors qu’Airbus prévoit une remontée progressive des cadences d’ici la fin du deuxième trimestre, le groupe Expleo se doit de préserver ses compétences à forte valeur ajoutée sur lesquelles elle aura besoin de s’appuyer pour répondre à la demande. La crise que subit le secteur aéronautique reste conjoncturelle et lors de la reprise, les entreprises auront besoin de compétences qualifiées pour affronter les nombreux défis du secteur.
Laisser ne serait-ce qu’une personne sous la menace d’un licenciement contraint, c’est en soi hypothéquer les chances de l’entreprise de décoller à nouveau quand les vents seront favorables, en se privant de celles et ceux qui sont les seuls vrais créateurs de valeur : les salariés.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly