Le groupe Barrière a décidé de licenciements à l’échelon national. Ces licenciements ne sont en fait qu’une restructuration qui ne dit pas son nom.
Ainsi, des jeux seront supprimés ou leur plage d’exploitation réduite. Un tel élément entraînera une baisse mécanique du Produit brut des jeux, renforçant mécaniquement les difficultés financières de l’entreprise, entraînant une baisse du niveau des prélèvements communaux, et diminuant les retombées résiduelles pour le commerce local. Bienvenu dans le monde des casinos low cost.
Ces licenciements sont en totale adéquation avec le constat d’une inébranlable baisse de la qualité de service, et de la mise à mort programmée de nos activités au profit de jeux automatiques et/ou électroniques. Nous le dénonçons, nous, amoureux de nos métiers et de nos territoires. Un casino doit rester l’ambassadeur de sa commune, par l’exigence des prestations fournies. Il serait illusoire de penser que l’on peut faire mieux, tout en faisant moins par une gestion minimaliste dénuée de toute ambition.
La réalité est que ces restructurations répondent exclusivement aux attentes des « financiers » qu’ils soient cadres dirigeants du Groupe, ou actionnaire minoritaire comme FIMALAC.
Alors oui, les casinos sont touchés tout comme le siège qui paie un lourd tribut. En l’état actuel, ce sont une soixantaine de poste qui seront supprimés, chiffre qui sera singulièrement revu à la hausse après les annonces de PSE sur Enghien les Bains et Deauvile.
Nous nous posons également beaucoup de questions sur l’éthique de ces licenciements. Le groupe communique sur ses valeurs, il conviendrait désormais de les appliquer.
Comment considérer à juste droit des licenciements de salariés handicapés, de salariés venant d’acheter ou dont les épouses sont enceintes, ou de salariés disposant d’une forte ancienneté ayant tous été fidèles au groupe ? La bienveillance n’est que de façade. Pire des Directeurs communiquent via les réseaux sociaux sur l’importance de leurs salariés, tout en déclenchant des licenciements.
Comment accepter la suppression de postes pourtant obligatoires au niveau des jeux traditionnels mettant en danger l’exploitation et fragilisant leur sécurité que ce soit sur le suivi des flux financiers, la lutte contre les addictions ou les potentielles tricheries ?
Aujourd’hui, Force Ouvrière dénonce cette stratégie financière et ce manque d’humanisme. Nous en appelons à toutes les forces vives pour relayer l’information, et obtenir la suppression de tous ces licenciements aussi injustes qu’injustifiés. Décideurs politiques, commerçants, habitants, clients, saisissez vous de ce dossier et défendez une vision ambitieuse de l’avenir, celle d’un casino où le service est au cœur de toutes nos préoccupations.
Un casino ne doit jamais devenir un point de vente de tickets à gratter, de jeux purement électroniques ou dématérialisés.
Un casino est avant tout un lieu de vie et de rencontres, avec des salariés qui donnent le meilleur d’eux-mêmes au quotidien.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly