Ce jeudi 5 décembre, cinq organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires et CGC) appellent les habitants des Pyrénées-Orientales à battre le pavé contre la réforme des retraites dans le cadre d’une journée d’action nationale.
Pour les syndicats, tous les signaux sont au vert. Selon les cinq organisations à l’initiative de la journée d’action de jeudi contre la réforme des retraites, la mobilisation s’annonce massive. « Nous sommes confiants dans la réussite de cette journée, martèle le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle. La campagne de communication du gouvernement ne prend pas. Les salariés ont compris à quelle sauce ils vont être mangés. Ce projet de réforme est à mettre à la poubelle dans son ensemble. »
Cette réforme est uniquement là pour faire baisser les pensions
Jean-Paul Bareil, le nouveau responsable départemental de la FSU, majoritaire dans l’éducation, est sur la même longueur d’onde : « Il n’y a pas un seul salarié, qu’il soit du public ou du privé, pour qui ce régime serait un mieux. Cette réforme est uniquement là pour faire baisser les pensions. Pour les enseignants, le désastre est considérable. Leurs pensions baisseront au moins de 30 %. »
Cependant, s’ils critiquent à bâtons rompus le projet du gouvernement, les syndicats ne plaident pas non plus pour l’immobilisme.« La transition vers un régime de retraite par points ne nous convient pas et nous avons des propositions pour maintenir un système de retraite par répartition et par annuités », résume le secrétaire de l’union départementale de la CGT Julien Berthélémy. Les syndicats préconisent notamment de revenir sur les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises et d’augmenter les salaires, notamment des femmes, afin de renflouer les caisses de retraite.
Parcours entre deux ponts
Pour ce qui est des modalités pratiques, ce jeudi, le cortège empruntera un chemin atypique. Il partira à 10 h 30 de la place de Catalogne pour remonter jusqu’au Vernet (Service départemental d’incendie et de secours) via le pont Arago et la pénétrante nord. Puis, la manifestation se poursuivra sur le boulevard Desnoyés jusqu’au rond-point de Lancaster (non loin du lycée Maillol) pour redescendre jusqu’au Castillet par l’avenue puis le pont Joffre.
Le mouvement contre la réforme se poursuivra-t-il après le 5 décembre ? « Nous avons systématiquement appelé à la reconduite du mouvement. Après, ce sont les salariés qui décideront », répond Ludovic Jeanneau de Solidaires. Jérôme Capdevielle acquiesce : « La grève reconductible est la voie de la réussite. C’est le chemin que nous montrons aux salariés. Après, ce sont effectivement eux qui décideront en fonction de leurs possibilités. » Tout devrait se décanter à l’issue de la manifestation de jeudi.