L’ex-patron de ThyssenKrupp AG, géant de la sidérurgie allemande et accessoirement ascensoriste, s’est vu garantir pour sa future retraite, à partir de décembre 2027, un montant annuel de 350 000 euros, payables intégralement et sans déductions
. En attendant, Guido Kerkhoff, 52 ans, remercié le 30 septembre dernier au bout de 14 mois, doit bénéficier d’une indemnité de départ de 6,4 millions d’euros alors que le conglomérat allemand, numéro deux européen de l’acier, a annoncé la suppression de 6 000 postes dans le monde, dont 4 000 en Allemagne.
Parachute ascensionnel
Un parachute doré qui passe mal d’autant que le nombre des retraités pauvres a explosé dans le pays où règne le système par points et où la durée de cotisation a été allongée et l’âge de la retraite repoussé. Le taux de pauvreté des plus de 65 ans était en 2017 de 17 % en Allemagne, contre 7,8 % en France, selon des chiffres d’Eurostat, le bureau des statistiques européens. A tel point que le gouvernement a fini, sous la pression, par augmenter le minimum vieillesse au 1er janvier 2021.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly