L’Union syndicale suisse, solidaire pour cette journée de mobilisation qu’elle qualifie, à juste titre, d’exemplaire.
En cette journée de mobilisation exemplaire, veuillez trouver une déclaration de soutien de l’Union syndicale suisse. En pleine solidarité et avec tous nos vœux de succès.
Solidarité avec les syndicats français
Message de l’Union syndicale suisse aux syndicats mobilisés contre le projet de réforme des retraites en France
Le gouvernement français prévoit une réforme du système de retraites inacceptable. Le nouveau calcul des prestations de retraite, fondé sur une valeur de point susceptible de varier au cours du temps, ne peut que saper la confiance des travailleuses et travailleurs dans la stabilité des pen- sions. La suppression unilatérale et brutale des régimes particuliers tenant compte de la pénibilité ne vise qu’à monter les salariés les uns contre les autres en posant comme une évidence l’aligne- ment vers le moins-disant. Enfin, le plafonnement du poids de la prévoyance dans le PIB et la volonté d’additionner réforme structurelle et réduction de dépenses ne peuvent pas constituer la base d’une approche progressiste des défis démographiques auxquels la France fait face comme tous les pays d’Europe.
Secouées par des transformations économiques majeures, nos sociétés ont besoin de stabilité et de prévisibilité. Les systèmes de retraite par répartition sont l’un des piliers essentiels par lesquels l’État soutient et garantit la cohésion sociale et la solidarité. Les fragiliser est un non-sens social, mais aussi économique, puisqu’ils jouent le rôle de stabilisateurs et de garants du pouvoir d’achat aussi en période de crise.
En Suisse aussi, le mouvement syndical se bat avec véhémence contre une tendance croissante à la privatisation de la prévoyance vieillesse. Nous lancerons l’an prochain une initiative populaire pour, au contraire, développer notre assurance vieillesse publique, l’AVS. Lorsque les systèmes par répartition sont affaiblis, les écarts se creusent entre celles et ceux qui peuvent s’offrir à titre privé – et sans contribution des employeurs – une assurance complémentaire, et celles et ceux qui ne le peuvent pas. Les banque et les assurances, elles, se frottent les mains.
Nous vous assurons de notre soutien dans votre combat et vous souhaitons courage, détermination, et succès.
Pierre-Yves Maillard
Président de l’Union syndicale suisse
Luca Cirigliano
Responsable des relations internationales
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly