Trois fédérations FO ont tenu leur congrès la semaine dernière : l’Action sociale, les Finances et l’Éducation-Culture, congrès auxquels j’ai participé.
Elles ont, comme notre récent Comité confédéral national, appuyé le comportement de la confédération, en particulier par rapport à la loi Travail, sur notre attachement aux valeurs républicaines et sur le respect de la liberté de comportement et de l’indépendance syndicale.
Dans les trois congrès, les militant(e)s ont aussi mis l’accent sur les questions de pouvoir d’achat, d’emploi, de restriction du service public et de dégradation importante des conditions de travail.
Comme nous ne cessons de le répéter, ce sont là les conséquences des politiques économiques et sociales d’austérité menées en Europe et dans chacun des pays membres.
Ces politiques laissent la main libre aux marchés financiers, favorisent la rente et les dividendes, pénalisent l’activité économique et, en France, fragilisent le respect des principes républicains.
Tordre le cou à ces politiques économiques est de plus en plus une nécessité économique, sociale et démocratique.
Le président de la République a tort, dans une interview la semaine dernière à L’Obs, de dire que lors de son arrivée à l’Élysée le pacte budgétaire européen était déjà signé.
Il avait en effet toujours la possibilité de demander sa renégociation, et ce, d’autant plus qu’il est passé plus tard au Parlement.
De fait, à cette époque, la France, deuxième puissance de la zone euro, était attendue par plusieurs pays et leur a en quelque sorte fait faux bond.
Nous ne commenterons pas les autres éléments de l’interview ni le livre d’entretiens publié par deux journalistes, qui fait couler beaucoup d’encre et suscite de nombreuses réactions.
Mais s’agissant de la loi Travail, nous confirmons que c’est une loi contraire aux intérêts des salariés et à l’application des valeurs républicaines, s’exprimant notamment depuis 1936 par le principe de faveur.
Nous ne sommes pas masochistes. Si cette loi était une loi de progrès social, nous la soutiendrions.
Sauf que c’est une loi de régression, raison pour laquelle nous demandons son abrogation.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly