L’occasion était trop belle. Devant la préfecture, une intersyndicale composée de la CGT, la CFDT, la CFTC, FO et Solidaires a tenu à s’inviter dans l’agenda de la visite de Manuel Valls. Pas de rencontre directe, mais les représentants de chaque syndicat ont été reçus par l’un de ses conseillers. Un entretien devant permettre d’afficher les inquiétudes des salariés face à la loi Macron que soutient fermement le Premier ministre. « Il faut que le gouvernement comprenne que cette loi ne passe pas. Que nous ne sommes pas des imbéciles. Qu’il s’agit d’une régression en matière du droit du travail et qu’elle ne participe en rien à la croissance économique. Les grands patrons eux-mêmes le reconnaissent », insiste Philippe, de la CGT Mines, énergie. Des mesures inadaptées, de l’avis général et qu’il faudrait mieux remplacer par des actions plus efficaces de l’Etat sur le terrain pour réduire le chômage.
« Nous avons demandé au conseiller qu’il missionne la préfète des Pyrénées-Orientales pour qu’elle pilote une cellule départementale pour l’emploi », confie Jérôme Capdevielle, pour FO. Parmi les autres délégations reçues hier, des représentants du conseil départemental des professions de santé des (médecins généralistes, dentistes, kinés) ont également été entendus par le conseiller Jean Marie. Avec comme leitmotiv, des revendications contre la loi Macron.
L’Indépendant – Edition du 19 février 2015 – Martial MEHR