Les salariés s’opposent à un déménagement sans projet du Nid Cerdan sur le site des Escaldes en septembre 2014. Ci-dessus Jérôme Capdevielle, secrétaire général de l’Union Départementale FO 66 et Yvette Asencio, responsable syndicale FO de l’établissement du Nid Cerdan.
Campés sur la RN116 à l’entrée de Saillagouse, hier matin, les salariés du Nid Cerdan en grève à 80%, tractaient et informaient à tout va les automobilistes de passage. Les salariés du Nid Cerdan étaient à 80% en grève pour s’élever contre le projet de leur direction l’UGECAM, de transférer dans l’urgence la Maison d’Accueil Spécialisée aux Escaldes en septembre prochain (voir l’Indépendant du 15 et 19 avril).
Non à un déménagement sans projet
« La raison de la présence de l’Union départementale FO des Pyrénées-Orientales sur le site du Nid Cerdan est d’apporter le soutien au personnel au vu de la situation. En effet, on propose aux salariés de déménager sur le site des Escaldes avec une prise en charge des patients qui sera bien moindre. Nous sommes également là car la pérennité des emplois est menacée sur la Cerdagne » explique Jérôme Capdevielle, Secrétaire Général de l’Union Départementale FO 66. Ce qui est reproché à l’UGECAM, est le manque de schéma directeur proposé au personnel. D’ailleurs, le comité d’entreprise a initié une expertise pour voir si la proposition de déménagement est viable économiquement ou pas. « La direction n’a pas changé de position. Les propos tenus pour justifier ce déménagement sont faux. On est déterminé et on ira jusqu’au bout sans projet défini et construit. Une expérience comptable a été lancée pour déterminer les déficits car nous sommes totalement en désaccord avec les chiffres de la direction » nous dit Yvette Asencio, responsable syndicale FO de l’établissement du Nid Cerdan.
Un moratoire demandé
Un conseil d’administration se tiendra à l’UGECAM le 26 juin prochain. « La position de FO est de demander un moratoire en attente de la conclusion de l’expertise comptable demandée par le CE. Les salariés pourront alors se positionner en ayant une visibilité sur le projet économique qui leur est proposé » rajoutent Jérôme Capdevielle et Yvette Asencio. La mobilisation a duré toute la journée et pourrait être renouvelée si le personnel n’est pas entendu de la direction.
L’Indépendant – Edition du 17 juin 2014 – Frédéric Berlic