8950 personnes selon les syndicats ont défilé pour célébrer la fête du travail dans les 14 communes du département autour d’un message clair : faire battre dimanche dans les urnes le président sortant.
« Dans les PO, c’est 9000 à zéro. Dimanche prochain, on tuera le match dans les urnes ». L’élection présidentielle s’est bien invitée hier lors des traditionnels défilés du 1er mai. Ils étaient 2500 (source police) à 6000 (source syndicale) à marcher dans les rues de Perpignan, contre seulement 500 l’an dernier à l’appel de l’intersyndicale (CGT, CFDT, UNSA, FSU, SOLIDAIRES). Face à ce qu’ils appellent « une provocation pitoyable de Nicolas Sarkozy de récupérer politiquement cette fête du travail en organisant une contre-manifestation sur la place du Trocadéro à Paris », les syndicats ont clairement annoncé la couleur en pointant du doigt le président sortant mais sans citer toutefois une seule fois dans les discours le candidat opposé à Nicolas Sarkozy. Pour eux, « ce 1er mai est celui du changement » note Pierre Place, secrétaire départemental de la CGT. « L’injustice sociale a été le maître mot du quinquennat de Nicolas Sarkozy avec des attaques incessantes contre l’emploi, le pouvoir d’achat, le repos dominical, la casse des services publics sans oublier la loi idéologique sur les retraites ».
FO joue sa propre partition
Dans les cortèges, le syndicat FO a une nouvelle fois pris ses distances sur le choix de l’intersyndicale en « refusant de donner des consignes de vote car ce n’est pas le rôle d’un syndicat. On se doit de porter nos propres revendications sur l’emploi, le pouvoir d’achat, les retraites. Les salariés connaissent la gravité de la situation et prendront dimanche leurs responsabilités en leur âme et conscience ».
L’indépendant – Edition du 2 mai 2012 (Julien Marion)