Les agents de la Ville de Paris et d’ADP demandent une prime compensatoire pour tous pour les JO de Paris 2024. Des revendications sur fond d’inflation persistante et, pour certains, de conditions de travail dégradées.
Et de trois ! À l’appel de FO, pour la troisième fois depuis février, quelque cent cinquante agents de la Ville de Paris se sont mobilisés le 23 mai, jour de séance du Conseil de Paris, sur le parvis de l’Hôtel de Ville, pour exiger des actes visibles sur leur fiche de paye. À commencer par une hausse de 400 euros de l’IFSE (indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise) mensuelle pour tous. Face à l’insuffisante revalorisation des grilles indiciaires et à leur tassement depuis 2019, une hausse de l’IFSE est le seul moyen d’augmenter réellement le salaire, appuie Patrick Auffret, secrétaire général de FO-Ville de Paris. Pour affronter les JO 2024, qu’il s’agisse de compenser la surcharge de travail ou les modifications des cycles et horaires, les agents ont aussi revendiqué une prime JO de 1 900 euros brut (montant maximal de la prime obtenue par les agents de la police nationale), et une « prime panier » de 18 euros.
Troisième mobilisation à la Ville de Paris, première chez ADP
La délégation FO a été reçue par la DRH. Le dossier de l’IFSE est renvoyé à septembre. Quant à la prime panier, dont la DRH reconnaît le bien-fondé, certains restaurants municipaux devant être fermés, elle devrait être discutée dans les instances municipales, note le militant FO. En revanche, dénonce-t-il, alors que tous les agents subiront le choc des Jeux olympiques, la municipalité refuse d’accorder à tous une compensation. Elle parle d’une gratification, versable en décembre, aux seuls agents ayant été sur-sollicités. FO refuse cette logique !.
Chez ADP, qui connaît d’excellents résultats (un chiffre d’affaires 2023 en hausse de 17,2 %, à 5,4 milliards d’euros), la revendication d’une prime JO homogène pour tous n’est ici aussi qu’une exigence des personnels parmi de nombreuses autres : un plan d’embauche d’urgence, l’ouverture immédiate de négociation des grilles, l’arrêt de la dégradation des conditions de travail… Des revendications portées haut, par plusieurs centaines de salariés, à l’appel notamment de FO, le 21 mai, date de l’assemblée générale des actionnaires. Ce n’est qu’un avertissement, prévenait Fabrice Criquet, secrétaire général de FO-ADP. Une nouvelle mobilisation se prépare en juin.