Conséquence de la loi immigration du 26 janvier 2024, dont FO demande toujours le retrait, le gouvernement a lancé en mai des concertations avec les interlocuteurs sociaux pour actualiser la liste des métiers en tension. Dans le cadre de cette loi, cette liste, qui sera ensuite renouvelée chaque année, rend possible la régularisation de travailleurs immigrés à titre exceptionnel, sous conditions. Les critères sont drastiques : avoir travaillé au moins un an au cours des deux dernières années dans un métier en tension, justifier de trois ans en France pour obtenir un permis de travail d’un an… Lors d’une réunion ministérielle le 31 mai, FO a réitéré son opposition à l’existence même de cette liste créée en 2021.
Ne pas créer des travailleurs de seconde zone
La confédération a ainsi rappelé que le problème de pénurie de main-d’œuvre, dans des emplois pénibles, ne relève pas de l’angle exclusif de l’immigration au sens de la main-d’œuvre étrangère. Il faut améliorer les salaires et les conditions de travail dans ces métiers, et non en faire des catégories réservées à des travailleurs de seconde zone, insiste FO, qui plaide pour des régularisations plus larges de travailleurs. L’arrêté actualisant la liste des métiers en tension devrait être publié, a priori, le 15 juillet.