Work to do est un film sud-coréen qui plonge le spectateur au cœur du plan social préparé par une entreprise de construction navale. A voir le 18 janvier au festival international du film politique de Carcassonne et bientôt en sortie nationale sur grand écran.
Joon Hee est promu au service des ressources humaines du chantier naval où il est employé. Rapidement, il doit participer à l’organisation d’un plan social et planche sur les critères de sélection des employés. Pourtant sa direction lui demande de passer outre ces critères, pour préserver certains personnels…et donc en sacrifier d’autres. Le jeune salarié réalise peu à peu la lourde responsabilité qui pèse sur lui.
Ce film propose une plongée dans le monde de l’entreprise sud-coréenne et la particularité des relations avec la hiérarchie. On y suit dans le détail le processus préalable aux licenciements : établissement de critères stricts et transparents, appel aux départs volontaires préalables, nomination de représentants du personnel ad hoc pour tenter de négocier les départs… Les discussions des organisations syndicales afin de choisir le bon moment pour la mobilisation sont aussi représentées.
Quelle place pour l’éthique personnelle ?
Ce premier long métrage du réalisateur Park Hong-jun est surtout un point de vue original, celui d’un salarié chargé de réaliser la basse besogne, tiraillé entre la volonté de satisfaire ses supérieurs et sa conscience. On y découvre aussi la belle interprétation du personnage principal par Jang Sung-beom.
Les dates de sortie nationale au cinéma n’ont pas encore été communiquées. Mais le film est présenté au Festival international du film politique de Carcassonne, le 18 janvier prochain. Il sera en compétition notamment avec On falling de Laura Carreira qui retrace le quotidien d’une migrante portugaise partie travailler dans un entrepôt logistique en Ecosse.