La réindustrialisation a beau être le credo réaffirmé de l’exécutif, l’inquiétude est au plus haut chez les 1 433 salariés de Business France, l’opérateur public dont le rôle sur l’export, l’attractivité et la création d’emplois n’est plus à démontrer. En 2023, il a accompagné 58 % des 1 815 décisions d’investissements étrangers en France, devant permettre la création et/ou le maintien de 59 254 emplois d’ici 2026. Pour autant, l’exécutif n’a pas jugé bon de le préserver de l’austérité budgétaire.
La subvention de l’État en recul de 16 millions d’euros
Ainsi qu’annoncé lors du conseil d’administration du 12 mars, la subvention nette de l’État serait réduite à 87,4 millions d’euros en 2025, contre 103,4 millions d’euros en 2024. Soit 16 millions d’euros en moins. L’effort exigé est presque deux fois plus important que celui inscrit dans le projet de loi de finances pour 2025, dénonce Alain Cimaz, représentant syndical FO, inquiet pour le plafond d’emploi qui serait réduit de quinze ETPT.
L’inquiétude est d’autant plus importante que le poste de directeur général est vacant depuis le départ en septembre 2024 de Laurent Saint-Martin, actuel ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Cela fragilise Business France vis-à-vis de ses partenaires et des opérateurs spécialisés du commerce international, appuie le RS FO, qui revendique la nomination rapide d’un directeur général, et la préservation des ressources financières et humaines de l’opérateur public. Pour la croissance et la création d’emplois.