Ce mercredi 16 septembre, le géant japonais du pneumatique a annoncé lors d’un CSE extraordinaire, la fermeture du seul site de production en France au deuxième semestre 2021.
Un coup de massue pour les 863 salariés ainsi que pour les centaines d’emplois indirects du site béthunois ouvert en 1961 sous la bannière Firestone.
Cette fermeture est le résultat du manque d’investissement du groupe depuis quelques années mais surtout, comme « étant la seule option qui permettrait de sauvegarder la compétitivité des opérations de Bridgestone en Europe » comme l’a annoncé la direction générale ce matin lors du CSE extraordinaire.
L’Europe ! Parlons-en de cette Europe « dite sociale ».
Il y a quelques années, seuls trois sites étaient basés en Europe : Béthune (France), Bari (Italie), Burgos (Espagne). Mais pour accroître les dividendes qui devaient être reversés aux actionnaires, le manufacturier japonais a ouvert des sites dans des pays où la « main d’œuvre » est bien moins chère qu’en France : au Portugal, en Pologne, en Hongrie et même une en Turquie, pays qui est situé sur deux continents 3% en Europe et 97% en Asie, sans compter l’ouverture dans les années à venir de deux nouveaux sites, un en Estonie en 2024 et un en Biélorussie en 2026. Et dire que Macron et son gouvernement prônent les relocalisations dans l’hexagone.
Voilà donc la stratégie engagée depuis quelques années par le géant japonais afin d’engranger des bénéfices et reverser des dividendes à ses actionnaires avec pour ultime but, celui de licencier et « mettre sur la paille » les 863 salariés et leur famille du site béthunois dans un bassin d’emplois déjà fortement impacté par de nombreuses fermetures d’entreprises.
Il va de soi que la FEDECHIMIE apportera tout son soutien au syndicat FO ainsi qu’à tous les travailleurs du site de Béthune, de même qu’elle soutiendra toutes les actions qui seront menées pour préserver un maximum d’emplois.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly