Le grand constructeur européen d’avions civils et militaires vient d’annoncer un plan de licenciements drastique. Une première dans l’histoire de cet avionneur. L’État va tenter de limiter les dégâts, mais les syndicats restent vigilants. Aperçu dans la presse.
Sud Ouest
Le grand quotidien régional basé au cœur même de l’industrie aéronautique française a fait sa Une sur le sujet. Le
. Tient donc !plan d’adaptation au Covid-19
, présenté mardi soir [30 juin] par Airbus aux 135 000 salariés, prévoit la suppression de pas moins de 15 000 postes dans le monde d’ici l’été 2021. En France, où le groupe compte 49 000 salariés et son siège social à Toulouse, 5 000 postes pourraient être supprimés. Un plan qui ne sera pas non plus sans conséquences sur les nombreux sous-traitants de l’aéronautique en Nouvelle-Aquitaine.C’est excessif
a taclé le ministère de l’Économie et des Finances. Le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a assuré, hier, [1er juillet] que les dispositifs d’aides de l’État devraient permettre de sauver 2 000 emplois. On serait plutôt à 1 500 emplois, en équivalent et c’est encore une estimation
, a répliqué le DRH d’Airbus, Thierry Baril
Le Parisien La direction a proposé un chiffre élevé, a indiqué hier [30 juin] Jean François Knepper, délégué syndical central FO Airbus. Par le dialogue, la négociation, nous allons essayer de réduire ce chiffre. La direction a le choix. Elle peut proposer un plan social qui se passera place du Capitole [à Toulouse] autour de barbecues et de palettes qui brûlent ou elle peut choisir un plan social qui se discute autour de la table des négociations
. À bon entendeur !
AFP
.Pour FO, la ligne rouge est de diminuer ce chiffre qui nous paraît excessif, et de mettre en place toutes les mesures possibles pour ne pas avoir à déplorer le moindre licenciement contraint
, a réagi Dominique Delbouis, coordinateur FO du groupe
L’Humanité Le syndicat FO, majoritaire dans le groupe, se montre beaucoup moins pessimiste :
Airbus est une entreprise solide, avec un carnet de commandes solide
, s’écrie Jean-François Knepper. Force ouvrière veut croire que la découverte d’un vaccin pour le Covid-19 et la réouverture des frontières vont relancer le transport aérien. Le syndicat veut donc infléchir le plan de la direction au cours des quatre mois de négociations à venir : Il ne doit pas y avoir de licenciement, c’est notre ligne rouge
, assure Dominique Delbouis. Or, la direction n’entend pas se contenter des 2 000 à 2 500 départs à la retraite prévus d’ici l’été 2021. FO compte beaucoup
sur les mesures gouvernementales d’activité partielle de longue durée. L’organisation en appelle à des départs à la retraite anticipés et des congés sabbatiques pour les salariés volontaires
.
La Croix Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie, a rappelé que le gouvernement
.a pris ses responsabilités
avec le plan aéronautique décidé début juin et demande à Airbus de mobiliser tous les leviers pour limiter au maximum les suppressions de postes
Les Échos En France, Airbus peut compter sur le nouveau dispositif de chômage partiel de longue durée, qui permet aux entreprises des secteurs les plus touchés, comme l’aéronautique, de bénéficier d’une aide financière de l’État sur deux ans. Airbus peut aussi compter sur une pyramide des âges élevée pour faciliter les départs naturels non remplacés et les départs volontaires
. Et de préciser un point d’importance : Tout cela fera l’objet des négociations avec les organisations syndicales afin de mettre en œuvre, si possible dès septembre, un plan de sauvegarde de l’emploi avec toute la panoplie des mesures sociales. En espérant que d’ici là, la situation des compagnies aériennes se soit améliorée
.
Source: Éditoriaux de jean-claude Mailly